Texte





L’homme débarque



L’homme débarque et il n’est pas du tout en accord avec les reflets de la grande vitrine qui présente ce qui est devant le bâtiment, ce qui est sur le coté du bâtiment, la nuit autour du bâtiment puis tout ce qui se trouve à l'intérieur du bâtiment d’où je vois tout ça. La musique diffusée ne se reflète pas, on n'est pas fou mais elle transforme la réalité, qui d’ailleurs en profite pour s’adorer.

L’homme débarque donc et fout tout en l’air parce qu’il regarde mal. Il ne regarde même pas vraiment, ni avec la musique, ni avec rien. Il est pourrit ce mec et il pourrit la grande vitrine qui présente tous les reflets qu’elle trouve pour embellir la réalité qui se préfère quand elle est mélangée comme ça.

Tout allait bien avant que l’homme ivre ne voit rien et balaie ce qu’il ne voit pas d’un immense rôt.


Voilà.

A ce moment là, les reflets ne sont plus sauvagement colorés, l'Opéra se termine. 

Entre un ennuie palpable.


BAM !

La nuit débarque et tout est désossé. Je ne vois donc plus personne dans la rue qui d’ailleurs ne contient plus de couleur du tout, maintenant c’est blanc. C’est pas d’la neige, c’est d’l’ennuie. De l’ennuie lourd et vastissime que même les voitures ne veulent pas traverser. Pourtant ça me sauverais ça: des vagues de voitures de toutes les couleurs, de toutes les formes et de toutes les puanteurs pour remplacer la mer qui n’existe pas ici. Elles valseraient autour du rond point comme elles le font toute la journée, quand on ne leur demande rien, quand on se fout de leur participation poétique au monde

  





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